13
Le prix de la victoire

 

— Tu m’as trahi ! reprocha Drizzt à Kelnozz cette nuit-là, dans les baraquements.

Le calme régnait autour d’eux dans la pièce obscure : les autres étudiants gisaient épuisés par les combats de la journée et les corvées sans fin qu’ils avaient dû effectuer au service des élèves plus âgés.

Kelnozz s’attendait à cette conversation. Il avait vite perçu la naïveté de son camarade, depuis le moment où il lui avait demandé en quoi consistaient les règles du combat. Un guerrier drow expérimenté, surtout un noble, aurait dû savoir à quoi s’en tenir et comprendre que seule la quête de la victoire devait gouverner son existence. Et Kelnozz savait aussi que cet imbécile de Do’Urden ne chercherait pas à tirer vengeance du tort qu’il lui avait causé. La rancune, alimentée par la colère, lui était étrangère.

— Pourquoi ? insista Drizzt quand ce vulgaire membre de la Maison Kenafin ne daigna même pas lui répondre.

Il avait élevé la voix, et Kelnozz jeta un regard affolé autour de lui ; ils étaient censés dormir, et si un maître les surprenait…

— Qu’est-ce qui t’étonne ? signa-t-il en code silencieux. (La chaleur de ses doigts les rendait très nets à l’infravision.) J’ai fait ce que j’avais à faire, mais j’admets que j’aurais été mieux inspiré d’attendre un peu plus longtemps. Si tu en avais vaincu encore quelques-uns, peut-être aurais-je obtenu un meilleur rang que celui de troisième.

— Si nous avions agi ensemble, comme convenu, tu aurais peut-être gagné, ou tu te serais au pire retrouvé deuxième, répondit Drizzt par le même code. Sa colère se lisait dans la brusquerie de ses mouvements.

— Deuxième, très certainement. J’ai vu tout de suite que je n’étais pas un adversaire à ta hauteur. Tu es le meilleur escrimeur que j’aie jamais vu.

— Mes résultats n’en font guère état ! grommela Drizzt.

— Huitième, ce n’est pas si mal, chuchota Kelnozz en réponse. Berg’inyon se retrouve dixième seulement, un membre de la Première Maison de Menzoberranzan ! Tu devrais te réjouir de ne pas avoir atteint un rang qui risquerait d’éveiller la jalousie des autres. (Un bruit de pas à l’extérieur fit revenir Kelnozz au langage des signes :) Avec ce rang plus élevé, tout ce que je gagne c’est d’avoir davantage d’yeux posés sur moi qui cherchent le meilleur endroit dans mon dos pour y planter une dague.

Drizzt ne réagit pas aux insinuations de Kelnozz. Il refusait de croire que l’Académie pouvait abriter pareille traîtrise.

— Berg’inyon était le meilleur combattant que j’ai vu dans la mêlée générale, signa-t-il en silence. Il t’aurait vaincu si je n’étais pas intervenu !

Kelnozz écarta l’idée d’un simple sourire.

— Pour ce que j’en ai à faire, Berg’inyon peut bien servir de marmiton dans une Maison mineure, chuchota-t-il à voix encore plus basse, car le châlit du fils Baenre ne se trouvait qu’à quelques mètres. Il est dixième, et moi, Kelnozz de Kenafin, troisième !

— Moi, huitième seulement, lui rappela Drizzt d’une voix porteuse d’un venin inhabituel, provenant plus de l’indignation que de la jalousie, pourtant je pourrais te vaincre avec n’importe quelle arme !

Kelnozz haussa les épaules. Dans le spectre infrarouge, cela donnait un curieux mouvement flou.

— Cela n’a pas été le cas, signa-t-il. Je t’ai vaincu en combat.

— En combat ? hoqueta Drizzt. Mais tu m’as pris par traîtrise !

— Qui est resté debout ? lui rappela impitoyablement Kelnozz. Qui a reçu la lumière de défaite de la baguette du maître ?

— L’honneur exige qu’il y ait des règles au combat, gronda Drizzt.

— Il y a une règle, oui, lui rétorqua sèchement Kelnozz. Ne pas se faire prendre ! Je t’ai vaincu en combat, Drizzt Do’Urden, et maintenant j’ai un rang plus élevé que toi. C’est tout ce qui compte !

Échauffés par la discussion, ils avaient parlé trop fort. La porte d’entrée fut ouverte à la volée et un maître apparut sur le seuil. Sa silhouette se découpait nettement contre la lumière bleue en provenance du couloir. Les deux étudiants roulèrent immédiatement sur le côté, fermèrent les yeux – et leurs bouches.

Le caractère irrévocable des dernières paroles de Kelnozz amena Drizzt à de sages conclusions : il se rendit compte que son amitié avec Kelnozz avait pris fin – à supposer qu’elle ait jamais existé.

 

**

 

— L’as-tu vu ? demanda Alton en tapotant nerveusement la petite table qui se trouvait dans la plus haute pièce de ses quartiers privés.

Il avait fait réparer l’endroit par de jeunes étudiants de Sorcere, mais la boule de feu qu’il y avait lancée avait laissé des marques de brûlures sur les murs.

— Oui, répondit Masoj, et j’ai entendu parler de son habileté aux armes.

— Huitième de sa classe après la mêlée générale ! Beau résultat.

— Tout le monde dit qu’il a le potentiel pour être le premier. Il devrait obtenir ce titre tôt ou tard. Il nous faudra rester sur nos gardes avec lui.

— Il ne vivra pas assez longtemps pour jouir de ce titre ! affirma Alton. La Maison Do’Urden compte beaucoup sur ce jeune drow aux yeux violets et c’est donc sur lui que je me vengerai en premier. Sa mort fera souffrir cette traîtresse de Matrone Malice !

Masoj vit qu’un problème se présentait ; il décida d’y remédier une bonne fois pour toutes.

— Vous ne lui ferez aucun mal, déclara-t-il avec autorité. Vous ne l’approcherez même pas.

Le ton d’Alton ne changea pas.

— J’attends depuis qu’il est entré à l’Académie…, commença-t-il.

— Vous pouvez bien attendre encore quelques décades ! Je vous rappelle que vous avez accepté la protection de Matrone SiNafay et de la Maison Hun’ett. Vous leur devez donc obéissance. Matrone SiNafay, notre Mère Matrone à tous deux, m’a chargé de m’occuper de Drizzt Do’Urden, et je suivrai sa volonté. (Alton se carra dans son siège, de l’autre côté de la table, et posa ce qu’il restait de son menton dévoré par l’acide dans sa paume fine, tout en méditant les paroles de son complice secret.) Matrone SiNafay a des plans. Vous obtiendrez vengeance en temps voulu. Mais je dois vous prévenir, Alton DeVir, gronda Masoj, que si vous entrez en guerre tout seul contre la Maison Do’Urden ou même si vous l’alertez par un acte de violence que n’aurait pas approuvé notre Mère Matrone, vous devrez subir les foudres de la Maison Hun’ett ! Matrone SiNafay vous dénoncerait comme imposteur assassin et ferait subir à votre misérable corps tous les châtiments que le Conseil régnant pourrait imaginer.

Alton était impuissant face à ces menaces. Il n’avait plus d’autre famille que ces Hun’ett qui l’avaient adopté. S’il se mettait SiNafay à dos, il n’aurait aucun allié.

— Quel plan SiNafay… Matrone SiNafay… a-t-elle pour la Maison Do’Urden ? demanda-t-il plus calmement. Parle-moi de ma vengeance, que je puisse endurer la torture de ces années d’attente !

Masoj savait qu’il devait faire preuve de tact. Sa mère ne lui avait pas interdit de dévoiler à Alton les actions qu’elle avait prévues, mais, raisonnait-il, si elle avait voulu informer ce DeVir si peu maître de lui, elle lui aurait sans aucun doute parlé directement.

— Disons simplement que le pouvoir de la Maison Do’Urden a crû, continue à croître, au point qu’elle représente une véritable menace pour les Maisons dirigeantes, déclara-t-il d’un ton ravi. (Il adorait ces moments d’intrigue où l’on pose ses pions avant d’entrer en guerre.) Il n’y a qu’à voir cette attaque sur la Maison DeVir, parfaitement exécutée, sans trace. Beaucoup de nobles à Menzoberranzan dormiraient mieux si…

Il n’en dit pas plus ; c’était peut-être déjà trop.

En voyant une lueur chaude poindre dans les yeux d’Alton, Masoj sut que cet appât suffirait pour l’instant à acheter sa patience.

 

**

 

L’Académie apporta beaucoup de déceptions au jeune Drizzt, notamment lors de la première année, où tant de sinistres réalités de la société drow, des réalités auxquelles Zaknafein avait tout juste fait allusion, s’obstinaient à demeurer en lisière de sa conscience. Il considérait avec circonspection les discours de haine et de défiance dont les abreuvaient les maîtres. Il les comparait avec le point de vue et la conception du monde si différents de ceux de son ancien mentor. La vérité semblait si fuyante, si difficile à établir ! En procédant à cet examen minutieux, Drizzt se trouva encore et toujours confronté à une constatation irréfutable : de toute sa jeune vie, les seules traîtrises qu’il avait pu observer – si souvent ! – avaient été commises par des elfes noirs.

L’entraînement physique suivi à l’Académie, avec toutes ces heures consacrées sans relâche aux techniques du duel et de l’embuscade, lui plaisait davantage. Quand il tenait ses armes, prolongements naturels de son corps, il se sentait enfin libéré de ces questions troublantes de vérité réelle ou seulement perçue comme telle.

Et il se révélait excellent au combat ! Drizzt était déjà entré à l’Académie avec un niveau d’entraînement et de maîtrise supérieur à celui de ses condisciples ; l’écart ne fit que se creuser à mesure que les mois épuisants s’écoulaient. Il prit le pli de voir au-delà des manœuvres d’attaque et de défense enseignées par les maîtres et de créer les siennes, des innovations qui se révélaient presque toujours égales aux techniques généralement enseignées, quand elles ne les surpassaient pas.

Au début, Dinin écoutait avec une fierté toujours grandissante les autres maîtres vanter la valeur guerrière de son jeune frère. Mais les compliments devinrent si enthousiastes que le fils aîné de Matrone Malice en éprouva assez vite une inquiétude grandissante ; Dinin était Premier Fils de la Maison Do’Urden parce qu’il avait volé ce titre à Nalfein en l’assassinant. Drizzt possédait le potentiel de devenir le meilleur escrimeur de tout Menzoberranzan. Allait-il se contenter du titre de Second Fils ?

Les camarades de Drizzt, de leur côté, ne pouvaient rester aveugles à la danse de combat si brillante de ce jeune Do’Urden. (Une danse souvent trop proche d’eux pour leur confort.) La jalousie les dévorait, ils se demandaient s’ils seraient jamais en mesure d’affronter ses cimeterres tournoyants. Mais le pragmatisme demeurait une caractéristique fondamentale des drows, et ces jeunes étudiants avaient passé l’essentiel de leur vie à observer leurs aînés, qui cherchaient toujours à tirer le meilleur parti d’une situation donnée. Chacun reconnaissait l’intérêt de s’allier avec un combattant tel que Drizzt Do’Urden, qui se retrouva donc inondé de propositions lors de la mêlée générale de l’année suivante.

La demande la plus surprenante vint de Kelnozz Kenafin lui-même, lui qui l’avait défait par surprise la première fois.

— Ferons-nous de nouveau équipe, jusqu’au sommet cette fois ? demanda le jeune guerrier hautain qui marchait à côté de Drizzt dans le couloir menant à l’arène du combat.

Il semblait parfaitement à l’aise, comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde. Ses avant-bras restaient nonchalamment posés sur les gardes des armes à sa ceinture et il affichait un large sourire.

Drizzt n’eut même pas la force de répondre. Il se détourna et s’éloigna, regardant ostensiblement par-dessus son épaule comme quelqu’un qui veut éviter la traîtrise.

— Qu’est-ce qui t’étonne tant ? insista Kelnozz en pressant le pas pour rester à sa hauteur.

Drizzt lui fit subitement face.

— Crois-tu que je vais m’allier avec celui qui m’a déjà trahi ? gronda-t-il. Je n’ai pas oublié ta perfidie !

— Justement, raisonna Kelnozz. Tu te méfieras davantage cette année ; je serais bien idiot de tenter la même ruse avec toi !

— Et comment pourrais-tu me vaincre autrement ? En combat loyal, je gagnerais à coup sûr !

Ces paroles ne constituaient pas une vantardise. Il s’agissait d’un simple constat dont les deux guerriers étaient parfaitement conscients.

— La place de second est déjà un grand honneur, remarqua Kelnozz.

Drizzt le foudroya du regard. Il savait que son interlocuteur ne se satisferait que de la victoire complète.

— Si nous nous retrouvons dans la mêlée, déclara-t-il d’un ton froidement définitif, ce sera en tant qu’adversaires.

Il se détourna de nouveau, et cette fois Kelnozz ne chercha pas à le suivre.

Le hasard rendit justice à Drizzt ce jour-là, car son premier adversaire malheureux ne fut autre que son allié de l’année précédente. Il le trouva dans le couloir précis qui avait été leur point de départ la première fois et le mit à terre dès sa première manœuvre d’attaque. Il eut du mal à retenir son coup : il aurait volontiers frappé de toutes ses forces les côtes de Kelnozz !

Ensuite il retourna dans l’obscurité, manœuvrant prudemment jusqu’à ce que les rangs des survivants commencent à s’éclaircir, La réputation de Drizzt le contraignait à être encore plus méfiant, car ses camarades avaient tout intérêt à éliminer au plus vite un adversaire aussi redoutable. Sans allié, il devait soigneusement étudier chaque situation de combat avant de s’y engager, pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’adversaire en embuscade à côté.

Drizzt se sentait dans son élément, bien à sa place, et le défi n’était pas trop ardu pour lui ! Après deux heures il ne resta plus que cinq étudiants en lice ; puis deux autres heures passées à jouer au chat et à la souris réduisirent ce nombre à deux : Drizzt et Berg’inyon Baenre.

Drizzt se planta bien en vue au milieu de l’espace dégagé.

— Viens donc, jeune Baenre ! s’exclama-t-il. Achevons cette lutte au grand jour, dans l’honneur !

Depuis la passerelle, Dinin n’en croyait pas ses yeux.

— Il a renoncé à son avantage, remarqua maître Hatch’net à côté du Premier Fils de la Maison Do’Urden. Il est meilleur combattant, il maintenait Berg’inyon dans la peur, incertain de ses mouvements, et voilà qu’il choisit de dévoiler sa position au grand jour !

— Un imbécile, encore aujourd’hui, marmonna Dinin.

Hatch’net aperçut Berg’inyon qui se glissait près d’une stalagmite à quelques mètres derrière Drizzt.

— L’issue du combat est proche, déclara-t-il.

— As-tu peur ? criait Drizzt haranguant l’obscurité autour de lui. Si tu mérites vraiment la première place, comme tu n’hésites pas à t’en vanter, alors viens m’affronter face à face. Prouve-le, Berg’inyon Baenre, ou bien garde-toi de revendiquer quoi que ce soit à l’avenir !

Drizzt sentit un mouvement derrière lui, qu’il avait anticipé, et il roula vivement sur le côté.

— Le combat n’est pas un jeu d’escrime ! s’écria le fils de la Maison Baenre en se jetant sur le jeune Do’Urden, les yeux brillants à l’idée de l’avantage qu’il croyait détenir.

Mais c’est à ce moment qu’il trébucha sur le Fil que Drizzt avait tendu près du sol et tomba face contre terre. Son adversaire fut sur lui en un éclair, la pointe du bâton-cimeterre posée sur sa gorge.

— C’est ce que je me suis laissé dire, commenta Drizzt, l’air sombre.

— C’est donc un Do’Urden qui remporte le titre, observa Hatch’net en illuminant d’une lueur bleue le visage du fils vaincu de la Maison Baenre. (Il ôta immédiatement le grand sourire apparu sur le visage de Dinin par ce rappel à la prudence :) Les Premiers Fils ont intérêt à se méfier de Seconds Fils aussi doués.

 

**

 

Drizzt ne retira que peu de fierté de sa victoire en deuxième année, mais apprécia beaucoup de s’améliorer sans cesse au combat. Il s’entraînait dès que ses corvées lui laissaient un moment. Ces tâches se réduisaient d’ailleurs avec les années, car c’était aux plus jeunes qu’on demandait le plus, et Drizzt eut ainsi toujours davantage de temps à consacrer à son entraînement personnel. Il se réjouissait de la danse de ses lames, de l’harmonie de ses mouvements. Ses cimeterres étaient ses seuls amis, les seuls en qui il osait avoir confiance.

Il remporta de nouveau le titre de la mêlée générale la troisième année, et l’année d’après, en dépit de multiples conspirations contre lui. Il était évident aux yeux des maîtres que personne dans la classe de Drizzt ne serait jamais capable de le vaincre, aussi l’année suivante le firent-ils participer à la mêlée générale des étudiants de trois ans ses aînés… qu’il remporta également.

L’Académie était peut-être l’endroit le mieux structuré de Menzoberranzan : même si la valeur au combat de Drizzt remettait en question cette structure, il n’était pas question qu’il suive un cursus différent des autres. Comme tous les guerriers, il passerait dix ans à l’Académie. Ce n’était pas si long si on comparait cette durée aux trente ans d’études que devait suivre un élève sorcier à Sorcere ou aux cinquante ans qu’une prêtresse aspirante passait à Arach-Tinilith. Les combattants débutaient leurs études jeunes, à vingt ans, tandis que les mages ne pouvaient les entamer avant l’âge de vingt-cinq ans et que les prêtresses devaient attendre d’en avoir quarante.

Les quatre premières années à Melee-Magthere étaient consacrées au combat singulier et à la maîtrise des armes. Dans ces domaines, les maîtres n’avaient pas grand-chose à apprendre à Drizzt, tant l’enseignement de Zak avait été profitable.

Mais ensuite les cours devinrent plus complexes. Les jeunes guerriers drows passaient deux ans à acquérir les tactiques de combat en groupe coordonné, et les trois années suivantes incorporaient ces tactiques dans des techniques de stratégie guerrière plus globales où intervenaient, en tant qu’alliés ou adversaires, des sorciers et des prêtresses.

La dernière année à l’Académie parachevait l’éducation des guerriers : les six premiers mois se passaient à Sorcere, où on apprenait les bases de la magie, et pendant les six derniers, juste avant l’obtention du diplôme, les élèves étaient placés sous le tutorat des prêtresses d’Arach-Tinilith.

Et pendant tout ce temps il y avait toujours la rhétorique, les préceptes indéfiniment répétés si chers à la Reine Araignée, les mensonges haineux qui maintenaient la société drow dans son chaos maîtrisé.

Drizzt en vint à considérer l’Académie comme un défi personnel, une salle de cours personnelle dont ses cimeterres, qu’il faisait tournoyer autour de lui, marquaient les limites. À l’intérieur des murs d’adamantium constitués par le mouvement de ses lames, Drizzt pouvait ignorer les innombrables injustices autour de lui, il parvenait à se prémunir contre les paroles qui menaçaient d’empoisonner son cœur. Dans l’Académie régnaient en maîtresses l’ambition et la tromperie. Là naissait la soif inextinguible de pouvoir qui marquait à jamais la vie de tous les drows !

Il se promit d’y survivre l’esprit intact.

Mais, à mesure que les années passaient, les combats se rapprochaient de la brutale réalité et il se retrouvait de plus en plus souvent impliqué dans des situations critiques dont il lui était très difficile de se tenir à l’écart.

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